Pour une élection sur la souveraineté

Pour une élection sur la souveraineté
Les libéraux nous ont volé le référendum de 1995!
Lors du prochain référendum, les fédéralistes vont encore voler, tricher et frauder.
Un «oui» au référendum n'est pas suffisant pour nous donner notre pays.

Ce sont les trois constats troublants que j'ai établi durant la tribune de mercredi dernier sur la souveraineté.

En 1933, l'Australie de l'Ouest a gagné son référendum portant sur son indépendance avec le résultat olympien de 68%. Pensez-y! 68%! Pourtant, leurs indépendantistes ont échoué. Ils n'ont pas obtenu leur pays. Pourquoi? Parce qu'ils ont respecté la légalité constitutionnelle britannique. Parce qu'ils ont négocié avec leur gouvernement fédéral.

Le référendum consultatif sur la souveraineté, proposé par tous les autres candidats, a peu de chances de nous conduire à l'indépendance. Les fraudes et les tricheries des fédéralistes compromettent déjà nos chances d'obtenir un «oui». Mais en plus, le jugement de la Cour suprême du Canada sur le renvoi relatif à la sécession du Québec confirme que pour faire l'indépendance dans la légalité canadienne, il faut:

que les dix provinces soient d'accord;!
que le gouvernement fédéral et le sénat soient d'accord;
que la gouverneure générale du Canada soit d'accord.
Voilà pourquoi les Australiens de l’Ouest ont échoué. Voilà pourquoi nous échouerons si nous respectons la légalité constitutionnelle du Canada.

Quand les autres candidats à la direction du Parti Québécois affirment qu'ils vont respecter la légalité canadienne, ils s'engagent à respecter ces trois conditions! C'est ridicule! Venons à bout de cette maladie qui nous aveugle en nous faisant croire qu'un référendum gagnant sur la souveraineté nous donnera à lui seul notre pays! Mettons fin à cette référendite aiguë!

Je m'engage à ne pas respecter la légalité canadienne qui ne nous permettra jamais d'avoir notre pays! Je m'engage à tenir une élection qui portera clairement sur le souveraineté! Je m'engage à poser des gestes de souveraineté clairs et concrets dès notre élection!

Je m'engage à ce que l'Assemblée nationale adopte une constitution provisoire dès notre arrivée au pouvoir, pour établir notre propre légalité constitutionnelle.
Je m'engage à ce que cette constitution proclame que le peuple du Québec existe et qu'il est le seul à pouvoir décider de son avenir!
Je m'engage à créer la citoyenneté québécoise pour nous assurer que seuls les Québécoises et les Québécois voteront lors du prochain référendum.
Je m'engage à abolir le poste de lieutenant-gouverneur et à confier ses pouvoirs au président de l'Assemblée nationale du Québec.
Enfin, je m'engage à tenir de vastes consultations populaires pour rédiger le texte de la première constitution de l'État du Québec et à tenir un référendum sur cette constitution.
C'est ce référendum gagnant sur la constitution qui sera notre déclaration d'indépendance!

Dans un texte en date du 16 août 2004 (disponible sur Vigile.net), Jacques Parizeau écrit:

« Dans les milieux officiels, on prend pour acquis que le rêve de tout souverainiste c’est de recommencer le référendum de 1995. Est-on bien certain qu’il faille s’engager dans un troisième référendum sur la souveraineté? En tout cas, vouloir recommencer demande que l’on réponde clairement à la question suivante : en vertu des règles du jeu que l’on connaît maintenant, la partie est-elle encore jouable? »

Durant la tribune portant sur la souveraineté, de nombreux candidats ne tarissaient pas d'éloges pour M. Jacques Parizeau, certains prétendant même s'inspirer de son oeuvre... J'aimerais cependant leur demander s'ils endossent aussi son questionnement? Endossent-ils aussi les thèse dites «Parizeau-Laplante», que je suis le seul à défendre dans cette course? Que pensent MM. Richard Legendre, André Boisclair ainsi que Mme Pauline Marois des thèses «Parizeau-Laplante»?

Je suis le seul candidat à vous proposer une démarche menant vraiment à la souveraineté du Québec! Ensemble, construisons le pays!

Sincèrement,

Jean-Claude St-André
Député de L'Assomption
et candidat à la direction du Parti Québécois


C’est parce qu’on a peur de perdre le pouvoir provincial qu’on a peur tout court.

- Pierre Bourgault